L’image véhiculée par cette locution est celle d’un coup de bâton dont un rebond incontrôlé vient frapper celui-la même qui l’avait porté.
Effectivement, notre monde du BTP subi actuellement, de la part de grands industriels internationaux, un inacceptable chantage à la pénurie et par conséquent à l’inflation tarifaire.
D’autres ont trouvé l’argument du CO2 pour modifier subitement des tarifs négociés de façon ferme pour l’année il y a encore peu…
Notre métier a toujours tourné autour des mêmes principes, à savoir que nos prix respectifs se stabilisent ou augmentent en période de forte activité et qu’ils ont une malheureuse tendance à devenir déraisonnables dès que les carnets de commandes se vident.
En effet, la pandémie qui nous a globalement épargnés a renvoyé les Français vers leur habitat et ils ont intelligemment tiré les leçons des divers confinements qu’ils ont subi en lançant des travaux de rénovation ou d’amélioration de leur confort, voire l’acquisition d’un bien à la campagne, ne pouvant plus supporter ces villes désertées de toute activité commerciale, humaine et conviviale.
Ce qui se passe actuellement sur nos marchés est aussi une leçon à nos gouvernants qui ont laissé s’effondrer des pans entiers de notre industrie, nous exposant dorénavant à une mondialisation qui fait manifestement l’affaire des pays les plus riches dont nous ne faisons plus partie.
Il n’y a plus de bois, parce qu’en réalité les Chinois et les Américains l’achètent bien plus cher.
Le prix de l’acier a été multiplié par deux, car il n’y a plus de concurrence, l’Inde et la Chine contrôlant totalement les aciéries dans le monde.
En plus, il y a soi-disant l’effet carton sur les plaques de plâtre, le gel au Texas pour les polychlorures de vinyle, les taxes CO2 pour les cimentiers,…
Tout cela commence à ressembler à une immense foire d’empoigne où chacun essaye de tirer les marrons du feu sans penser à demain.
Qu’allons-nous fabriquer ou négocier si les primo-accédants ne peuvent plus être financés et acheter des maisons individuelles devenues totalement inaccessibles pour leurs revenus ?
En effet, il ne faut pas oublier qu’il y a 50 ans, l’inflation était forte, mais les revalorisations salariales l’étaient tout autant.
Actuellement, c’est donc le pouvoir d’achat de nos clients finaux qui s’érode chaque jour un peu plus, compromettant ainsi nos marchés de demain.
Il faut donc retrouver raison rapidement, sinon la chute sera tout aussi vertigineuse que la croissance actuelle de nos ventes et le bâton reviendra violemment dans le visage de ceux qui en auront trop abusé.