Cette expression du 20ème siècle signifie que quelqu’un dépasse les limites.

La campagne électorale pour la présidentielle étant manifestement lancée, certains candidats laissent sous-entendre que des centaines de milliers de postes ne sont pas pourvusen France parce que les entreprises ne rémunèrent pas suffisamment leurs collaborateurs.

C’est s’affranchir du fait que les salaires en France subissent des charges sociales totalement déraisonnables et que pour rester compétitives face à des pays à faible coût du travail, certaines de nos industries sont dans l’obligation de payer leurs compagnons au SMIC.

Mais qui a donc inventé les charges sociales ?

Qui les a démultipliées au fil des années ?

Qui a donc amputé le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent, si ce ne sont nos gouvernements successifs ?

De plus, comme un double effet pernicieux, la différence de revenus entre ceux qui se lèvent tous les matins et ceux qui ne le font pas est devenue tellement dérisoire, que nous ne trouvons plus personne à recruter.

Le bâtiment, la restauration et de nombreux autres corps de métier proposent actuellement un million de postes qu’il est impossible de pourvoir, malgré une population au chômage qui dépasse les 8 %.

Mesdames et messieurs les candidats, vous avez raison, il faut impérativement que nos collaborateurs gagnent mieux leur vie et pour cela, c’est votre responsabilité de remettre les choses à leur place en baissant les charges sociales.

L’État ne sera pas perdant, car ce qu’il n’encaissera plus sur le dos des travailleurs et des entreprises, sera largement récupéré par la TVA, née d’une consommation retrouvée.

Enfin, la différence se creusant à nouveau entre les salariés et les sans-emploi, nous devrions voir revenir vers nous des candidats pour occuper les postes que nous proposons tous en vain actuellement.

Il ne faut donc pas pousser mémé dans les orties et accuser le monde du travail de ses propres turpitudes électorales.

À ce titre, notre groupe familial propose régulièrement de nombreux emplois et nous avons fait appel à des travailleurs européens pour pouvoir continuer à exercer nos activités industrielles.

Pour conclure, il faut aussi redonner sa place à la formation et c’est pourquoi nous avons recruté, à la rentrée de septembre, une dizaine de jeunes en alternance.

Ce n’est pas une honte de travailler pour nourrir sa famille et créer de la richesse pour son pays.

Ce n’est pas une honte de travailler de ses mains.

Mais c’est une honte de ne pas pouvoir rémunérer correctement ceux qui le font.

Au moment où les promesses et les dépenses démagogiques vont se démultiplier (cf. le doublement des salaires desenseignants), il faut retrouver le sens de la raison, stopper le creusement abyssal de la dette et respecter ceux qui jouent le jeu.

Sinon, à force de pousser mémé, elle ne pourra plus sortir des orties et notre pays connaîtra une crise majeure.