Cette locution célèbre, qui proviendrait du nouveau testament, signifie rendre le mérite d’une chose à son véritable auteur.
S’il y a bien une catégorie de personnes à laquelle nous allons pouvoir appliquer cette maxime les 15 et 22 mars prochains, ce sont nos élus locaux.
En effet, les élections municipales se dérouleront dans nos 34 968 communes françaises pour choisir des édiles de proximité dont l’influence sur notre vie quotidienne est importante et qui, selon un récent sondage, sont appréciés par près de 60 % de nos concitoyens.
Bien peu d’hommes politiques nationaux peuvent se targuer d’une telle popularité et c’est un juste retour pour ces femmes et ces hommes qui se dévouent sans compter pour la vie de nos cités et de nos communautés de communes, avec des émoluments extrêmement faibles surtout dans les petits villages.
Le maire peut souvent être comparé à un artisan ou à un patron de PME puisqu’il anime une équipe autour de lui en charge de rendre la vie la plus simple et la plus agréable possible à ses concitoyens, mais qu’il est aussi en permanence « tiraillé » entre l’intérêt local et les lois votées à Paris par un système centralisateur et réducteur, jamais démenti dans notre beau pays.
Comme beaucoup de dirigeants en France, il est donc responsable de tout, il doit connaître la loi à la perfection bien que celle-cichange sans cesse et il doit concilier sa vie personnelle, sa vie professionnelle et sa vie d’élu en leur consacrant la totalité de son temps.
De plus, il faut reconnaître que plus la commune est petite et plus les moyens lui manquent. C’est donc une terrible équation qu’il doit résoudre quotidiennement et nombre d’entre eux se découragent à juste titre.
La preuve en est puisqu’il y a une perte de vocation indiscutable et que certaines listes présentées aux électeurs les 15 et 22 mars prochains ne seront pas complètes.
Le parallèle entre responsable d’entreprise et élu local se poursuit donc sur ce terrain du non renouvellement des vocations dans les années à venir, car, c’est humain, il y a un moment où trop, c’est trop !
À titre indicatif, le maire doit gérer la sécurité, les problèmes de voisinage, les investissements communaux, l’entretien des biens publics, l’urbanisme, l’environnement, les écoles,…
Au moment de mettre nos bulletins dans l’urne, il faudra donc respecter le bilan des sortants et être conscients que nous désignons démocratiquement des personnes dévouées à la cause commune, responsables de beaucoup de sujets importants pour notre vie quotidienne et loin, très loin, des petits arrangements entre amis parisiens.
Car s’il faut rendre à ces Césars ce qui leur appartient, il ne faut surtout pas les confondre avec d’autres…