Le poète et philosophe français Serge LAPISSE nous a rap- pelé dans une de ses nombreuses citations que le trop est l’ennemi du bien.
Le Quoi de Neuf, au moment de boucler son dernier numéro de l’année 2021, s’est interrogé sur le bien-fondé de cette citation, après un exercice où une fois de plus, les 66 millions de Gaulois que nous sommes n’ont peut-être pas toujours mesuré l’immense chance qui est la leur de vivre dans un pays développé, démocratique et où la liberté est respectée.
En effet, même si cela peut choquer, n’avons-nous pas trop de confort, de droits civiques, de possibilités de manifester et contester ce que nos gouvernants décident, au point d’en abuser et d’en être ainsi aveuglés ?
Comment interpréter que les Antilles prennent feu parce que certains syndicats de fonctionnaires refusent que leurs adhérents soient vaccinés ?
Comment comprendre la violence qui déferle quelques fois dans nos rues parce que l’État providence ne donne pas assez ?
Comment oublier que certains se noient en traversant la Manche pour pouvoir manger, alors que nous défilons dans les rues de Paris pour ne pas avoir à présenter notre pass-sanitaire à l’entrée des restaurants ?
Au moment de passer les fêtes de fin d’année en famille, il est bon de se rendre compte que nous faisons partie des 4 ou 5 % d’habitants de la planète qui ont des droits et des systèmes sociaux particulièrement évolués, même si la misère est aussi dans nos rues.
C’est sûrement la conséquence de cet esprit gaulois qui nous anime, puisque 2021 aura encore démontré avec force que nous sommes 66 millions de sélectionneurs de l’équipe de France de football, 66 millions de Présidents de la République et depuis deux ans 66 millions de scientifiques qui ont leur interprétation des origines et des traitements adaptés contre la Covid.
Nous avons pris l’habitude de nous excuser de beaucoup de choses vis-à-vis de gens qui eux ne s’excusent jamais de rien et nous n’allons donc pas rougir de ces quelques jours de trêve des confiseurs qui nous permettront de profiter de ceux qui nous sont chers, avant d’aborder une année 2022 riche en évènements de toutes sortes et, entre autres, politiques.
Nous vous souhaitons de belles fêtes et nous vous remercions, clients, partenaires et collaborateurs, pour cet exercice 2021 particulièrement abouti.
Nous verrons ce qu’il adviendra de 2022, mais restons vigilants, car comme le trop, le mieux peut être aussi l’ennemi du bien.
Le trop est-il l’ennemi du bien ?
